lundi, juillet 17, 2006

Un jour j'ai pilé sur une balle de ping-pong

Et j'y ai rencontré des filles extraordinaires.

Ce soir, mon coeur fut boulversé par tant de contradiciton. Une bonne nouvelle et une mauvaise, réunies sous un même toit, au bout de mon fil.

Un jour, comme je disais plus haut, j'avais 12 ans et c'était ma deuxième journée à la PRO. Mes amitiés du primaires étant plus ou moins amères, j'avais décidé de partir sur de nouvelles bases et de me faire des amies. C'est donc en marchant vers elles que j'ai eu la meilleure des entrées en matière : j'ai écrasé avec mes souliers plate-forme du genre spice-girls , une de ces maudites balles de ping-pong. Et notre amitié fut cellée.

Cela dura tout le secondaire. Combien de lettres, de partys, de discussions, de nuits blanches; je ne me rappelle plus. Mais ce que je sais, c'est que cette petite balle de ping-pong m'a fait découvrir des amies, des amis, une gang, un village (st-Théodore) et un amour. J'y était une intrue chez moi. Je n'ai que de bon souvenirs de ça.

Et un jour, une année, le temps et les oui-dire nous ont séparées. On se voit encore, quelques fois par année... on s'écrit des mails, de temps en temps. On apprend des nouvelles de l'une et de l'autre, en retard et entre les branches. Je me dis que je pourrais les appeller plus souvent, mais on ne veut pas déranger, on est gênés, etc. C'est un peu ridicule, mais c'est comme ça.

Et ce matin, quand j'ai eu son email, j'ai paniqué. Toute la journée j'avais l'angoisse au ventre, et je n'avais qu'une idée: l'appeller. J'avais peur qu'elle me trouve fouineuse, curieuse, mais ce n'était pas ça. J'étais inquiète pour elle. Tout simplement. Comme je l'aurais été il y a 6 ans. Et je me suis dit qu'elle comprendrait, alors je l'ai appellé. Je n'ai jamais aimé son chum, mais elle oui, alors c'est triste.

Et puis en même temps j'ai appris que je serais une fausse matante. Le premier bébé de la gang s'en vient. C'est fou, une si mauvaise nouvelle et une si bonne en même temps, ça m'a chaviré, les larmes me sont montées aux yeux. Si elles avaient été près de moi, je les aurais prises dans mes bras; toutes les deux, mais pour des raisons bien différentes.

Et j'ai envie de les revoir, de passer du temps avec elles, et toutes les autres de cette fameuse clique. Pas pour ratrapper rien ni pour faire nostalgique. Mais juste parce que au fond je les aime profondément, et rien ne pourra changer ça. Pas même le temps, les différences et les oui-dire.

Parce qu'elles sont mes amies, et que pour elles j'en écraserait encore, des balles de ping-pong.

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