mardi, mars 28, 2006

La sonnette de l'été

Aujourd'hui c'est officiellement le printemps.

Du haut du deuxième étage ce matin, les fenêtres de la classe ouvertes, j'ai entendu le camion Sunivac passer. Bon je sais qu'à Montréal, ce n'est pas un '' Sunivac'', mais bon c'est le camion qui lave les rues et même s'ils n'ont pas le même nom ils font tous la même musique.

Je dis bien musique. Ce n'est pas du bruit. En fait, c'est du bruit, mais à mes oreilles c'est de la musique. Aussitôt que je l'entends, je me revois, à peine 8 ans, un chaud matin de juin, assise derrière mon pupitre du 3e étage de l'école St-André. Le vent chaud qui sent si bon le mois de juin souffle par les fenêtres ouvertes et j'entends au loin, cette fameuse musique. Le camion Sunivac qui passe et qui annonce l'été.

All I want is a kiss...

Deuxième visite chez moi.

Toujours ces mêmes foutus papillions, toujours cette belle complicité (enfin, il me semble). On rigole bien, je l'exaspère un peu mais pas trop, je me permets d'être moi-même et ça semble réussi. On se touche davantage, comme par accident, mais on reste comme ça parce que (du moins pour ma part) c'est plutôt agréable.

Plusieurs fois dans la soirée j'aurais pu l'embrasser. Mais je ne l'ai pas fait. J'attends que ça vienne de lui, car, au fond de moi, je suis encore persuadée qu'il se désintéresse totalement de moi... il joue si bien son jeu. (Poker, quand tu nous tient!)

Et voilà la fin de la soirée, il se fait tard et blablabla. Il passe la porte sans m'appocher, sans m'efleurer. Je tremble comme une feuille, mon coeur bat à tout rompre. Je devrais l'approcher, mais je n'en fais rien.

Et ce soir, je ne courrai pas dans la rue. Même si je meurs d'envie de le revoir passer la porte pour qu'on s'enlace et qu'on s'embrasse toute la nuit. Mais non, il a choisi d'attendre, je le ferai aussi... même si je sens que je ne tiendrai plus longtemps.

Quand c'est long, c'est bon? C'est ce qu'on verra!

samedi, mars 25, 2006

Ça arrive seulement aux autres...

Et les autres sont parfois plus proches qu'on le pense...
Des amies comme ça ont beau être éloignées, par les évènements et par l'espace, elles sont toujours tricotées serrées. C'est ce que je réalise à chaque fois que je reçois un message du genre : Elle feel vraiment pas, téléphonne-lui en fin de semaine.
Ce n'est pas une suggestion, c'est une obligation.
Et c'est tout naturel que j'obéisse. Je l'ai donc appellée aujourd'hui. Derrière ma fenêtre le soleil du printemps brille, mais au bout du téléphone, c'est l'orage. Le drame. Je sais déjà à quel point son enfance fut difficile, tout comme sa vie en général qui semble attirer les mauvais sorts, malgré tous ses efforts. Depuis quelques temps, ça semblait aller mieux, elle semblait avoir lâché prise un peu. Mais suffit d'un mauvais coup de fil pour que revienne l'envahir les monstres d'antan.
Alors je suis là, pendue à mon appareil, à essayer tant bien que mal de lui offrir un peu de support. Je ne suis vraiment pas la personne idéale pour la soutenir, avant eu une enfance merveilleuse dans la ouate, et des problèmes très superficiels. Pourtant, je sais exactement comment elle se sent, car peu importe ce que l'on a vécu, on a déjà tous connus le désespoir. Je pourrais descendre, aller la bercer dans mes bras en lui caressant les cheveux comme ma mère fesait quand j'étais triste. Mais on est si loin et elle a pas de chaise berçante... Donc je la berce du mieux que je peux au téléphonne, dans ces moments où ils n'y a que des pleurs, des regrets et du désespoir, et où c'est tellement gros pour moi que je ne sais quoi dire. Je n'ai pas le mode d'emploi du parfait psychologue.
Je traite des genoux moi, pas des âmes abimées.
Mais je me dis que rien n'est mieux que l'écoute et la sympathie, alors je pleure en l'entendant pleurer, et j'essaie de placer une phrase encourageante ici et là. Et je la sens défaite au bout du fil, comme une porcelaine éclatée sur le plancher. Et je n'y peux rien, et personne n'y peux rien sinon elle... alors il faut attendre que les p'tits bouts se recollent d'eux-mêmes. Mais ça, il est trop tôt pour y penser, alors on regarde, terrorisés, les morceaux éparpillés.
Au bout d'une heure et surement d'une boite de Klennex, je racroche en lui disant des mots bien simples mais qui sont lourds de sens : Je t'aime. Et en refermant le téléphone, je ne peux m'empêcher d'angoisser sur ce qui se passera.

Ma chérie, je t'aime, et n'oublies pas que je suis toujours là.

jeudi, mars 23, 2006

Fantastique, fantastique, ah oui c'est fantastique...

J'étais tellement impatiente de lui parler, que mon cours de l'après-midi a pris le bord. C'est peut-être aussi le printemps, ou mes heures de sommeil réduites la nuit passée. Quoiqu'il en soit, c'est avec un instinct plus que profond que je me branche fébrilement sur msn...

ET IL EST LÀ...
Et il me dit (enfin m'écrit) toutes les choses que toutes les filles veulent entendre:

(extrait)
Lui: j ai pensé a tout le long ca m a tenu réveillé
tu es comme une drogue une fois ou deux encore et je serai accros
mais tu donnes le meme feeling.... celui de flotter sur un nuage

Je sais pas si c'est le printemps, mais I think i'm in love...

Un fiasco ou un début?

Mercredi, 21h30

Je suis chez moi, impatiente, une vollée de papillions dans l'estomac. D'ailleurs, j'ai été impatiente toute la journée, il me semble que ce soir, au travail, même mes patients me tappaient sur les nerfs avec leurs douleurs... ce qui n'arrive pourtant jamais!

On sonne à la porte...

Et voilà, les papillions s'envolent, mon coeur s'emballe... j'ouvre la porte et il est là, lui, celui à qui je pense depuis déjà un bon moment, même depuis longtemps, trop longtemps. Il est là, devant moi, dans mon chez moi et enfin, ce soir, j'aurai le grappin dessus!

Puis la soirée passe, on prends une bière, et puis deux... on rigole, on se raconte notre vie, enfin, des p'tits bouts, il m'apprend à jouer au poker, on s'amuse bien, mis à part ses yeux qui menacent de sortir de leurs orbites à cause des poils de mon chat...

Et là, je me dis, en regardant ses yeux bouffis, et en bonne Naphtaline qui aime bien se conter des histoires: Wow! Un gars qui endure un tel supplice, il doit m'aimer pour vrai pour ne pas crisser son camp ou éplucher mon chat sur le champ!

Je me rends compte que je suis vraiment bien avec lui et que franchement, on ferait drôlement un bon couple!

Et voilà il est bientôt minuit et demi, et j'évite même d'aller aux toilettes malgré mon envie pressante car j'ai peur qu'il se sauve. Mais arriva ce qui doit arriver, malgré mes protestations, il dit devoir s'en aller car je dois me coucher car j'ai cours demain...

Et voilà qui passe la porte, et moi qui ne fait rien pour le retenir en vrai (alors que dans ma tête je l'ai déjà menotté sur mon lit!) Je referme la porte derrière lui en me traitant de conne... et je vais soulager mon envie au petit coin.

Mais sur la bolle (c'est toujours là qu'on a nos idées brillantes, non?) je décide de lui courir après. Je me rush dans la rue, en pieds de bas (je vous rappelle qu'on est en mars et qu'il fait moins 5 dehors et qu'il y a de la slush partout) et je cours jusqu'au coin de la rue, pour voir les phares arrières de son auto tourner le coin suivant...

Je retourne chez moi en rageant, me fessant la tête sur les murs... et en chialant sur msn avec Eve, l'experte des hommes, qui prépare mon plan d'attaque pour la prochaine fois...

Ai-je manqué ma chance? S'intéresse-t'il vraiment à moi?
J'espère avoir réponse à ces questions bientôt...

Tu me manques déja...

dimanche, mars 19, 2006

oh là là, tequilla!

Il faut dire que je descends rarement à Sherbrooke, et que les deux derniers essais avaient été peu concluants... mais c'était pour la fête à Me.

Un peu de poupounage chez Eve, d'abord. Maquillage, coiffure... discussion de filles : du linge, des hommes (trop nombreux pour elle; pas assez pour moi) et des bourrelets (invisibles pour elle; trop visibles pour moi).

Un coup de téléphonne plus loin c'est le départ, beaucoup trop de fixatif dans les cheveux et trop peu de self-confidence, enfin, pour moi.

Heureusement, sur la piste de danse bondée, Eve me guide, me prends par la main comme une enfant qui s'en va à la maternelle à reculons... Disons que je ne sors pas beaucoup, et que je n'ai pas l'habitude de cette ambiance nocturne et festive que j'apprécie pourtant. La musique est bonne, et je commence à jouer un peu des hanches, sentant mes tympans sur le point d'exploser à tout moment...

Et alors, qu'est-ce que tu bois? Tequilla!

Au fil des shooters, je me sens fondre comme neige au soleil. Moins cinq livres par shooter garanti. 50 ou 60 livres en moins plus loin, j'ai retrouvé ma grâce et mon agileté (enfin je crois) et je m'en donne à coeur joie sur la piste. Je ne vois que les flash des stoboscopes, les corps de tous ces inconnus qui vibrent à l'unission, qui se touchent, se frolent,... et mon corps, le mien, que je sens de moins en moins, parfois même à en perdre l'équilibre. Et il y a Eve, devant moi, avec qui je danse en salope (enfin plus ou moins) et qui se fait dévorer des yeux (de pas mal partout en fait) par trois mecs à côté... un de ceux-là décide d'ailleurs de lui verser sa bouteille d'eau dans le décolleté, ce qu'elle apprécie, forcément.


Et puis à un moment je ne vois plus que des ombres... j'enlève mes lunettes, qui tout à coup me sont inutiles et je continue à me trémousser comme une déchainée... La piste de danse se vide lentement, je suis déçue de me sentir de moins en moins coincée dans cette marrée humaine. Et puis, tout-à-coup, ces mains, qui s'appuient sur mes hanches, et ces hanches, qui s'appuient là aussi et ondulent au rythme de mon bassin.. Je reconnais l'odeur un peu sucrée de la peau des ''Blacks'', mais je n'ai aucune idée à quoi ressemble mon '' agresseur''. Je suis un peu troublée; j'ai vraiment envie de danser comme ça, et de sentir ces mains sur moi, mais je n'ai vraiment pas envie de voir qui c'est... je le repousse un peu, allant vers Eve, qui me repousse dans ces bras à Lui... quelques coups de hanches plus tard, je m'accroche à la raison et au bras de Eve, lui suppliant à l'oreille qu'il faut se sauver...


Oh! Malheur!

Le danseur me suit jusqu'à la porte...où j'apprends malgré moi qu'il s'appelle Julien, que visiblement il est beaucoup plus jeune que moi et que la nature ne l'as pas particulièrement gâté. Cette même porte où il se fera collant jusqu'à ce que le dorman et Eve lui fassent la leçon.

Faits intéresants de cette soirée-là:

- Confirmation qu'un des mes cousins est effectivement gelé aux partys de famille,

- La pick-up line du siècle, sortie par un gars qui dansait atrocement :
''Appelle ta mère, car tu viens coucher chez nous à soir.'',


- Que mes amies sont toutes au moins un peu plus cinglées que moi, mais qu'elles sont assez fortes pour s'en sortir,


- Qu'il ne faut pas perdre son coupon de vestiaire,

- Que je supporte malgré tout assez bien la tequilla,

- Qu'il est difficile de voir les ''profils'' intéressants quand un autre nous occupe l'esprit, mais que les pas intéressants sont très faciles à indentifier, et que pour Eve, ils sont à peu près tous intéressants :) ,

- Que même si 24heures plus tard j'ai encore les oreilles bouchées et des abcès dans la bouche à cause du citron, j'ai vraiment hâte à la prochaine fois!