dimanche, mars 19, 2006

oh là là, tequilla!

Il faut dire que je descends rarement à Sherbrooke, et que les deux derniers essais avaient été peu concluants... mais c'était pour la fête à Me.

Un peu de poupounage chez Eve, d'abord. Maquillage, coiffure... discussion de filles : du linge, des hommes (trop nombreux pour elle; pas assez pour moi) et des bourrelets (invisibles pour elle; trop visibles pour moi).

Un coup de téléphonne plus loin c'est le départ, beaucoup trop de fixatif dans les cheveux et trop peu de self-confidence, enfin, pour moi.

Heureusement, sur la piste de danse bondée, Eve me guide, me prends par la main comme une enfant qui s'en va à la maternelle à reculons... Disons que je ne sors pas beaucoup, et que je n'ai pas l'habitude de cette ambiance nocturne et festive que j'apprécie pourtant. La musique est bonne, et je commence à jouer un peu des hanches, sentant mes tympans sur le point d'exploser à tout moment...

Et alors, qu'est-ce que tu bois? Tequilla!

Au fil des shooters, je me sens fondre comme neige au soleil. Moins cinq livres par shooter garanti. 50 ou 60 livres en moins plus loin, j'ai retrouvé ma grâce et mon agileté (enfin je crois) et je m'en donne à coeur joie sur la piste. Je ne vois que les flash des stoboscopes, les corps de tous ces inconnus qui vibrent à l'unission, qui se touchent, se frolent,... et mon corps, le mien, que je sens de moins en moins, parfois même à en perdre l'équilibre. Et il y a Eve, devant moi, avec qui je danse en salope (enfin plus ou moins) et qui se fait dévorer des yeux (de pas mal partout en fait) par trois mecs à côté... un de ceux-là décide d'ailleurs de lui verser sa bouteille d'eau dans le décolleté, ce qu'elle apprécie, forcément.


Et puis à un moment je ne vois plus que des ombres... j'enlève mes lunettes, qui tout à coup me sont inutiles et je continue à me trémousser comme une déchainée... La piste de danse se vide lentement, je suis déçue de me sentir de moins en moins coincée dans cette marrée humaine. Et puis, tout-à-coup, ces mains, qui s'appuient sur mes hanches, et ces hanches, qui s'appuient là aussi et ondulent au rythme de mon bassin.. Je reconnais l'odeur un peu sucrée de la peau des ''Blacks'', mais je n'ai aucune idée à quoi ressemble mon '' agresseur''. Je suis un peu troublée; j'ai vraiment envie de danser comme ça, et de sentir ces mains sur moi, mais je n'ai vraiment pas envie de voir qui c'est... je le repousse un peu, allant vers Eve, qui me repousse dans ces bras à Lui... quelques coups de hanches plus tard, je m'accroche à la raison et au bras de Eve, lui suppliant à l'oreille qu'il faut se sauver...


Oh! Malheur!

Le danseur me suit jusqu'à la porte...où j'apprends malgré moi qu'il s'appelle Julien, que visiblement il est beaucoup plus jeune que moi et que la nature ne l'as pas particulièrement gâté. Cette même porte où il se fera collant jusqu'à ce que le dorman et Eve lui fassent la leçon.

Faits intéresants de cette soirée-là:

- Confirmation qu'un des mes cousins est effectivement gelé aux partys de famille,

- La pick-up line du siècle, sortie par un gars qui dansait atrocement :
''Appelle ta mère, car tu viens coucher chez nous à soir.'',


- Que mes amies sont toutes au moins un peu plus cinglées que moi, mais qu'elles sont assez fortes pour s'en sortir,


- Qu'il ne faut pas perdre son coupon de vestiaire,

- Que je supporte malgré tout assez bien la tequilla,

- Qu'il est difficile de voir les ''profils'' intéressants quand un autre nous occupe l'esprit, mais que les pas intéressants sont très faciles à indentifier, et que pour Eve, ils sont à peu près tous intéressants :) ,

- Que même si 24heures plus tard j'ai encore les oreilles bouchées et des abcès dans la bouche à cause du citron, j'ai vraiment hâte à la prochaine fois!

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