dimanche, septembre 24, 2006

La curiosité est un bien vilain défaut

Dimanche après-midi. Chou gosse depuis déjà une bonne heure sur son gun de paintball. J'ai déjà lu deux chapitres de neuro et je m'emmerde. Je gosse sur internet. En fermant la fenêtre principale, je remarque sur le bureau un fichier word nommé journal. Sans trop me poser de questions, je l'ouvre et je me mets à lire.

Le premier texte porte sur une histoire de globule, que je comprends plus ou moins. Probablement que Chou a écrit ça gelé, ou bien que c'est une inside que je ne connais pas. Je continue ma lecture...

Le deuxième texte me cloue sur place. Je me sens soudain m'enfoncer sur la chaise, paralysée, seul le mouvement de mes yeux pour suivre le texte persiste. Ces mots me font mal, me brûlent la peau et je voudrais arrêter de lire mais je ne le puis. Comme une scène horrible au cinéma qu'on ne peut s'empêcher de regarder entre nos doigts à demi-fermés devant nos yeux. Ça parle d'amour, ça lui parle à elle, celle envers qui je m'efforce de ne pas être jalouse.

Chou l'aimait, ça crève les yeux. Il relate leurs souvenirs, leurs bons moments. Je les imagine côte-à-côte dans un lit, complices; comme nous le sommes souvent. Et ça me fait mal.

Je finis de lire la pénible lettre. Mon coeur bat au ralentit, on dirait que mon sang me quitte, j'ai peine à respirer. Je me sens étourdie, nauséeuse. Je n'aurais pas du lire ça, je ne voulais pas lire ça. Ce qu'on ne sait pas ne fait pas mal, c'est évident. Je savais qu'il y avait eu quelquechose de spécial entre eux, mais ce mail-là me fait me poser la même question pour la millionième fois: Est-ce qu'il est avec moi parce qu'elle ne voulait pas de lui?

Quand j'ai repris avec Simon, ce printemps, j'ai mis tout mes doutes de côté et je me suis jettée dans le vide, avec mon amour comme seul filet. Je lui ai donné mon coeur sans réserves et sans peur, comme je l'ai rarement fait dans le passé. Et là tout ces mots me font peur, me montrent une réalité que je ne voulais pas voir, ni connaître. Je sais, je dois et je lui fais confiance, mais ces mots me montrent que rien n'est acquis.

Mon amour, je t'aime. Mais je préfère faire partie de ton présent, et ne pas me mêler à ton passé.

mercredi, septembre 13, 2006

Scandalisée!

Je sais, je ne suis pas une hippie. Je ne suis pas grano, ni écolo le moins du monde.
J'aime l'argent, les beaux vêtements pas chers et le McDo.

MAIS LÀ...

Hier en sortant de l'université, en me dirigeant vers la station de métro, il y a, sur le coin de la rue, 3 guignols déguisés en cartes de crédit. Je m'explique : 2 filles et 1 gars abordaient des costumes colorés à l'effigie des nouvelles cartes de crédit Desjardins. (Remarquez ici le lien évident avec Passe-Partout.) Ces trois mongols te rentraient littéralement dedans pour te remettre, absoluement, une carte de carton représentant une carte de crédit et t'invitant à participer à un concours.


La carte en question

Là, je suis outrée. Déjà que je considère que les Caisses et autres machins financiers s'en mettent plein les poches avec la population estudiantine, qui devons trop souvent emprunter pour arriver à compléter nos études; il faut en plus qu'ils nous prennent pour des crétins en se déguisant en Télétubbies! Je me demande:

Primo: C'est qui le génie du marketing qui a mis ça sur pied que je le frappe?

Secondo: Est-ce que je suis une vieille peau et que malheureusement la clientèle cible (soit la nouvelle cohorte universitaire) répond effectivement à ce type de publicité enfantin et très peu responsable (du genre, achetez maintenant vos bonbons, bourrez-vous la face, pis vous verrez plus tard!)

Pitié, répondez non à ma deuxième interrogation!

lundi, septembre 11, 2006

Triste anniversaire

Désolée pour les américains, mais moi, c'est un autre souvenir que j'ai du 11 septembre 2001.

Il y a cinq ans, c'était une journée comme aujourd'hui. Un peu froide mais très ensoleillée.

C'est au volant de ma fidèle Charlotte que je m'étais rendue à l'hôpital de Magog.

Ce sont ces couloirs immaculés que je ne peux oublier, et pendant que la madame de Rock Matante hurlait à la fin du monde; j'assistais à la fin d'un monde. Un mini-monde.

Sur l'écran : Dix petits doigts, deux oreilles.

Dix petits doigts de 11 semaines, c'est plus puissant que n'importe quelle bombe, ça vous bombarde les croyances et les idées préconçues.

Tout ce que vous croyez savoir, toutes vos convictions ne tiennent qu'à un fil. Je l'ai réalisé à ce moment précis, derrière le rideau bleu d'une salle d'échographie. À moins d'avoir sa volonté de fer.

Un mal pour un bien, oui. Mais je t'admire. Et jamais je n'oublierai.

dimanche, septembre 10, 2006

Stories of a nice Sunday

Se lever tôt le week-end, c'est poche. Se lever tôt le week-end pour manger des toasts au cretons avec les filles c'est bien. En sortant de chez Chou le soleil m'a ramassé de plein fouet. Une journée de Marie comme dirait ma mère: Un ciel bleu azur, un soleil chaud, un vent frais... l'automne qui pointe son nez mais pas tout à fait...

9hres, au resto, autour d'un café bon marché...

MECL: Surtout que au-dessus de ma chambre c'est la cuisine... et comme c'est une vieille maison , ça craque alors quand elle sert le déjeuner...
Isa: T'as droit au déjeuner?
MECL: Non.

Un peu plus tard...

MECL: En plus la madame d'en haut elle veut que je fasse sa comptabilité... ça fait genre deux trois fois qu'elle m'en parle pis que j'évite de répondre...
Isa: Fais-le en échange des déjeuners!

***
Après m'être gouluement remplie la panse de bon gras de déjeuner, je vais réveiller Chou à l'appart où tout le monde dort encore... il est 11hres! On jase au lit jusqu'à presque 13hres, de tout et de rien.
Moi: Une chose que tu voudrais faire avant de mourir?
Chou: Genre du parachute, tu veux parler d'un truc comme ça?
Moi: Oui, quelquechose de spécial...
Chou: T'épouser.
***
L'après-midi s'écoule doucement. On peigne la girafe, tranquillement.
On met une tarte aux pommes au four.
Comment ça prend de temps à cuire une tarte?
Qu'est-ce qu'on fait pendant qu'elle cuit la tarte? (hum! hum!)
On mange de la tarte fumante avec de la crème glacée avant d'aller se promener près du lac.
Regarder les canards qui pataugent au milieu d'un reflet de lumière.
Lécher les grains de sel sur ses doigts entre deux patates frites du Mcdo.
Voir les minutes passer trop vite, et le moment du départ si vite arrivé.
Sentir encore tes mains sur mon corps, la chaleur de ta dernière caresse, comme si mes sens voulaient ramener une partie de toi dans mon sous-sol métropolitain.
***
Il m'est de plus en plus difficile de partir les dimanches soirs. La route est longue, et mon appart; vide. Je quitte magog en glissant entre les flans du mont Orford et je me demande quand est-ce que j'y reviendrai pour de bon. J'ai néanmoins passé une très belle fin de semaine. J'aime bien l'automne; la vie et la routine recommencent, les feuilles se colorent et on peut se coller sous les couvertures... Je n'ai qu'un seul regret : le changement de couleur de mes orteils qui m'annoncent que bientôt, il faudra ranger mes sandales.

mardi, septembre 05, 2006

Apitchoum!

Évidement, c'est qui qui va se taper une bronchite durant ses quatre jours de congé bien mérités? Jusqu'à maintenant, y'avait que Chou de malade, mais mes anti-corps ont flanché après tant d'attaques massives (faut dire que dans les techniques de partage de microbes, Chouchou est dur à battre, surtout quand il est question de les partager avec moi...)

Non seulement j'ai passé la fin de semaine à bougoner, dormir et me sentir mal; il faut que ça recommence aujourd'hui. Ce matin pourtant, je me suis réveillée en forme (j'aurais dû me douter que quelquechose clochait!) et j'ai suivi la premiere heure du cours sans trop de problèmes. Après la première pause, ça s'est déterioré : les yeux me brûlaient, j'avais peine a tenir ma tête trop pleine de morve droite et je dormais debout (enfin, assise, mais vous voyez le principe!)

Au moment de diner, je me suis dit que c'était aussi bien de dormir dans mon lit et de récupérer pleinnement; que de dormir dans la classe et de ne rien piger au cours de toute façon. Bon, c'est vrai, y'a surement aussi un peu de paresse là-dedans, mais que celui qui n'a jamais pêché lance la première pierre, hein! (Quoique mes amies de l'unif peuvent à elles-seules me lancer un truck de roches...) Remarquez, le retour en métro fut pénible et c'est à cet instant que je m'écroule de bonheur dans mes oreilliers moelleux.

C'est décidé : mon corps fera la chasse au microbes dans moi!

samedi, septembre 02, 2006

Plaisir coupable

Hier soir, je suis allée voir le show de Jean-Marc Parent avec Chouchou and friends au Vieux Clocher. Bon, je vous entends déjà, JMP; ouache, dégeu. (Sauf pour ceux d'entre-vous qui dépassent la quarantaine, on s'entend...)

Mais au fond, qui ne s'est pas déjà surpris, un samedi après-midi pluvieux, à regarder des vielles reprises de gala Juste pour rire à Canal D et à se dilater la rate devant un Jean-Marc Parent en feu?

Oui c'est vrai, il a l'air d'un bonhomme de neige sur deux cure-dents.

Oui, c'est vrai, il a une prononciation étrange et parle de motos.

Oui, c'est vrai, il dépasse parfois certaines limites en immitant un handicapé mental.

MAIS, c'est justement son incroyable côté humain, qui nous expose en pleine face nos travers et nos beautés d'homosapiens... Entre divers numéros sur l'importance du physique dans notre société, l'orgeuil de mâle ou encore un touchant numéro sur ses parents, on se reconnaît tous un peu dans son histoire, peu importe l'âge, l'origine ou l'éducation. Généreux de nature, il interagit librement avec le public, improvise beaucoup, si bien que le spectacle fini tard tard tard!

Et puis en plus, il fait l'éloge des filles-saucissées... :)

Je ne dis pas qu'il est mon humoriste préféré, mais c'est le genre de soirée qui te fait réfléchir sans que tu t'en rendes compte, et tu en sors léger et plein de joie de vivre. À voir!