Parfois, y'a comme ça, des souvenirs qui nous reviennent, sans raison. Comme une bulle qui remonte à la surface et éclate, sans prévenir, dans notre cerveau. C'est ce qui s'est passé ce matin alors que je revenais tranquillement de mon dernier cours de patho, sous le chaud soleil d'avril.
Comme d'habitude je pensais à Max et je fantasmais (ben quoi, fantasmer c'est pas nécessairement sexuel, quoique... peu importe, je sors du sujet là!) donc je fantasmais sur notre éventuelle prochaine rencontre, quand, j'ai été soudainement flash-backée (!) presque 10 ans en arrière, un matin de juillet, avec la face de Benj qui me fesait le plus beau sourire que j'ai vu de ma vie.
D'accord, il faut se mettre en contexte. Benj c'est mon premier coup de foudre. Mon premier amour. Mon premier vrai chum. Mon premier amant. Mon prince charmant avec qui j'étais persuadée que je paserais ma vie. Quand je l'ai vu pour la première fois j'avais à peine 12 ans et un début d'hormones en effervescence. Il m'a électrisée. Foudroyée. Quelques années plus tard (la puberté passée!) il est devenu par je ne sais trop quel miracle mon chum. Je l'amais tellement. Un regard et je fondais, une caresse et je brûlais... enfin, assez de métaphores, je crois que vous voyez le principe. Ça s'est drôlement terminé après le secondaire, alors que nous avions essayé, sans trop de succès, la vie commune. Il m'a lâchement lâché (!) pour une bitch... En y repensant, c'est aussi bien comme ça. Je me suis rendue compte qu'en restant avec lui j'étais tellement amoureuse, que j'aurais jamais eu le temps de faire quelquechose de ma vie!
Donc, en ce matin de juillet 1998, j'étais partie tôt le matin à vélo pour un périple d'une vingtaine de kilomètres.. je sais, ce n'est pas énorme, mais pour une fille aussi peu sportive que moi, c'est un véritable exploit. Que voulez-vous, en campagne, il n'y a pas de transport en commun. J'avais décidé d'aller voir Benj, chez lui, lorsqu'il aurait fini le train . Il ne m'avait encore jamais invité chez lui donc je redoutais un peu sa réaction, mais j'avais tellement envie de le voir (quand je vous disais que j'ai toujours été tentée de précipiter les choses!) Finalement, je me suis postée devant chez lui ce matin là en attendant qu'il sorte de la ferme... Et quand il m'a vu...
Le sourire qu'il avait à ce moment là!
My god! C'est difficile à exprimer, mais son expression justifiait amplement l'effort! Son sourire me disait que j'étais sans aucun doute la créature la plus fantastique au monde, que je réalisais un de ses profonds souhaits, telle une véritable apparition... Jamais dans ma vie je ne m'avais sentie autant désirée, autant à ma place. Cette expression de grâce et de bonheur non-contenu m'a fait rêver longtemps par la suite... Et je n'ai jamais revu un aussi beau sourire.
Voilà. Maintenant que cette petite bulle de bonheur est passée, je peux retourner au monde sordide de l'étude de fin de session et de mes rêveries illusoires sur moi et Max qui n'auront probablement jamais de suite...
mercredi, avril 19, 2006
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