jeudi, mai 04, 2006

Touché... coulé

Merci Solange, Salut Gaston, j'pense ben qu'à soir, j'ai touché l'fond, y reste juste, à aller m'coucher, au beau milieu, du hyway... J'vais m'allonger, tout simplement, la face au ciel, les pieds devant, j'vais m'installer juste après l'croche, les yeux fermés et les mains dans les poches...

C'est quand j'ai entendu cette chanson de Marc Déry quelquepart entre le lait et le beurre de pinotte au Provigo d'la rue Beaubien que j'ai craqué. J'étais partie me chercher ce qui me manquait pour faire des biscuits. Des biscuits pour qui... Je suis une mamie sans petits enfants.

J'aime les soirées de la ville comme ça où l'air est chaud et enveloppant. J'aurais tant aimé marcher avec toi dans le parc ce soir, on aurait étendu une couverte dans le gazon et on aurait compté les étoiles invisibles d'ici.

Mais tu n'étais pas là, et j'ai décidé de faussement meubler ma soirée en fesant d'la bouffe pour arrondir mon gros cul déjà trop rond. Et en passant devant le Dairy Queen, je me suis dit : 'Ça serait bien de travailler ici l'été, je verrais du monde, et j'me sentirais utile.' Cours toujours ma belle. Travaille-travaille-travaille. T'auras beau cumuler les heures, y'aura toujours un soir ou un matin où tu seras toute seule dans ton lit trop grand.

C'est la triste réalité. Ma triste réalité. Qui, ce soir, me frappe en pleine face comme un train. Je suis au bout du bout, au fond du fond. Je suis seule depuis maintenant plus d'un an, et ça me ronge. Je pense à mes patients qui sont seuls. Cetains sont malades et ont personne pour les attendre à leur sortie de l'hopital. Ils doivent se dire: 'Je peux ben péter au frette pendant l'opération, de toute façon personne ne le remarquera.' Et ça tue de penser qu'un jour, je serai peut-être comme eux.

Mais cette déprime qui m'envahit, c'est peut-être parce que ma coloc de trois jours est partie butiner avec un autre informaticien au prénom peu orthodoxe. Peut-être parce que à chaque fois que je croise une mazda noire j'hésite entre rentrer dedans pour exprimer une colère refoulée ou la suivre des fois que ça serait toi. Peut-être parce que l'école est finie et que j'ai toute ma tête de disponible pour penser à tout ça. Toujours est-il que ce soir, ça aurait été une bonne occasion pour un ' juste comme'. Et comme tu n'es pas là, ...

Mais ne vous en faites pas. Certains d'entre vous qui me connaissent savent bien que je suis forte et que je m'en remettrai. Même que si tu me fais signe je vais probablement encore rêver à toi. Et qu'un peu plus tard, un peu plus loin, tout ira mieux. Comme dirait la chason...

Mais avec un peu d'chance... oui avec un minimum de veine...

Je l'attends, ma chance.

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